Des scientifiques russes ont découvert une nouvelle souche de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), a déclaré mardi le service de presse de l’Université Sechenov à TASS. “Une nouvelle souche de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) a été découverte dans le sud de la Russie”, ont déclaré des scientifiques russes dans une étude publiée mardi par les agences de presse TASS et Ria Novosti.

Elle est causée par le Nairobivirus

Menée par des chercheurs de l’Université Sechenov (Moscou), de l’Institut de recherche sur la peste de Stavropol, de l’Institut de recherche Pasteur d’épidémiologie et de microbiologie et de l’Institut central de recherche en épidémiologie, cette nouvelle étude conclut qu’elle est causée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridae. La fièvre hémorragique de Crimée-Congo, qui est transmise à l’homme principalement par les tiques et le bétail, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), peut être transmise d’une personne à l’autre par contact avec du sang, des sécrétions ou d’autres fluides corporels.

Vagues épidémiques

Répandu dans certains pays d’Afrique, des Balkans, du Moyen-Orient et de certains pays d’Asie, le virus est parfois responsable de vagues épidémiques en Russie, qui inquiètent les autorités. L’Université Sechenov rapporte que le symptôme principal et le plus dangereux de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est l’hémorragie interne. Ensuite, “la maladie progresse rapidement ; dans les cas graves, une insuffisance hépatique ou pulmonaire soudaine peut survenir après cinq jours de maladie”, ont ajouté les scientifiques. Le taux de mortalité de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, pour laquelle il n’existe pas de vaccin préventif pour l’homme ou l’animal, est estimé entre “10 et 40%”, rappelle l’OMS.