Sur les vingt accusés jugés dans ce procès, quatorze étaient présents au tribunal. Ces derniers se sont à leur tour levés lundi, dernier jour de l’audience, pour répéter les “regrets” ou “excuses” et “condoléances” aux victimes et remercier leurs avocats. “J’ai confiance en la justice”, “j’attends beaucoup de votre verdict”, ont également déclaré plusieurs d’entre eux.

La prison à vie requise pour les cinq des vingt accusés

Aux côtés de Salah Abdeslam, le seul membre survivant des commandos, sont également jugés Mohamed Abrini, qui a démissionné à la dernière minute pour se faire sauter, Oussama Krayem et Sofien Ayari, “membres de haut rang” du noyau jihadiste soupçonnés de recherche . d’attaquer l’aéroport d’Amsterdam le 13 novembre 2015. Mohamed Bakkali est accusé d’avoir loué des planques à Bruxelles pour y loger des djihadistes et d’y avoir emmené certains d’entre eux. Contre ces cinq prévenus, le Parquet national antiterroriste (PNAT) a requis la réclusion à perpétuité, assortie d’une période de sûreté non comprimée pour M. Abdeslam, d’une période de sûreté de vingt-deux ans pour M.M. Avrini et Bakkalis, et trente ans pour M.M. Krayem et Ayari.

Emprisonnement de cinq à vingt ans contre des “salariés” requis

Les « opérationnels mécontents », Adel Haddadi et Muhammad Usman, qui, ayant fui la Syrie, ne sont pas arrivés en Europe à temps pour participer aux attentats, sont également jugés. Le procureur général a demandé que chacun soit condamné à vingt ans de prison avec une habilitation de sécurité des deux tiers. Hamza Attou, Ali Oulkadi et Abdellah Chouaa ont été libérés. Tous trois sont originaires de la commune de Molenbeek à Bruxelles, les deux premiers étant jugés pour avoir aidé Salah Abdeslam à fuir après les attentats. Le parquet a requis des peines allant de cinq à six ans de prison avec « ordonnance de déposition » pour M.M. Chouaa et Attou. Six accusés sont jugés par contumace. Ahmed Dahmani, un ami de Salah Abdeslam, purge une peine de prison pour terrorisme en Turquie et les cinq autres, membres de la hiérarchie de l’État islamique (EI), sont considérés comme morts dans la zone Irak-Syrie. Parmi eux figurent le Belge Oussama Atar, le parrain de l’entreprise, Omar Darif, expert en explosifs, ou encore les frères Klein, propagandistes de l’EI et rédacteurs du message audio qui ont perpétré les attentats du 13 novembre. Rencontres du jour :

10h30 | Le président de l’association de victimes Life for Paris, Arthur Dénouveaux, a répondu à vos questions sur les enseignements tirés par les victimes et leurs familles de ce procès, ainsi que sur les conséquences, quand l’attention médiatique reviendra à sa place dans le quotidien . 14h | Nos journalistes Henri Seckel et Soren Seelow, qui ont couvert ces dix mois d’audiences, étaient à votre disposition pour échanger sur la manière dont ils ont vécu et raconté ce procès historique. A partir de 18h30 | Après deux jours et demi de consultations à huis clos, le Jury Court spécialement constitué rendra son verdict pour les vingt accusés – leur rappelant qu’ils ne sont pas tenus de suivre les ordres du procureur.

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