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Le ministre de la Justice du Québec a réitéré que le Directeur des poursuites criminelles et criminelles (DPCP) a décidé d’en appeler de la décision. “La cour d’appel pourra se prononcer sur cette décision.”
« Je suis solidaire des victimes et je leur dis que nous sommes en train de transformer le système de justice », a poursuivi Me Jolin-Barrette. Nous sommes en train de le moderniser, de l’adapter et de mettre les victimes au centre du processus de justice, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps.
Il encourage également les victimes de violences sexuelles et domestiques à dénoncer leurs agresseurs.
Rappelons que la Cour du Québec a accordé une libération conditionnelle à Simon Houle pour lui permettre de se déplacer pour le travail. Pourtant, Simon Houle avait agressé sexuellement une femme ivre alors qu’il la photographiait, lors d’une « fête arrosée ».
Photo tirée de la page Facebook de Simon Houle
La décision du juge Matthieu Poliquin, basée sur le fait que Simon Houle serait “un bon personnage”, a semé la polémique.
Tribunaux spécialisés
Simon Jolin-Barrette a également confirmé les efforts du gouvernement dans la lutte contre les violences sexuelles. S’adressant aux journalistes, il venait d’annoncer un huitième programme pilote d’un tribunal spécialisé au profit des victimes.
Ces nouvelles juridictions visent à offrir aux victimes de violences sexuelles ou domestiques la possibilité de plaider leur cause devant des juges spécialement formés pour les entendre. Il s’agit aussi d’aménager des espaces dans les palais de justice pour que les victimes puissent se déplacer sans rencontrer leur agresseur.
Pour la ministre Sonia Lebel, la décision du DPCP de transférer la décision du juge Matthieu Poliquin « souligne d’emblée l’importance d’un tribunal spécialisé et de l’éducation de tous les intervenants ».
Enfin, M. Jolin-Barette a rappelé les autres actions récentes du gouvernement dans ce dossier.
“Nous avons agi avec les refuges. Nous avons agi en supprimant la prescription pour les violences sexuelles et domestiques. Nous avons agi en réformant la Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC), ce qui n’avait pas été fait depuis 30 ans. Cette année seulement, nous parlons d’environ 4 000 victimes de plus ayant accès à l’aide de l’IVAC qui n’étaient pas admissibles.