Le propriétaire de l’appartement insalubre, qui était notamment mis en examen pour “homicide involontaire par négligence” et “mise en danger intentionnelle de la vie d’autrui”, a été placé en garde à vue, a expliqué le parquet. Le deuxième homme, chargé d’extorquer des loyers aux locataires, est soupçonné de “soumettre de nombreuses personnes vulnérables à des conditions de vie indignes”, a ajouté cette source. Lire aussi Saint-Saint-Denis : Un mort dans un incendie dans un immeuble

“intoxication par la fumée”

Tout a commencé quatre mois plus tôt, lorsqu’un incendie s’est déclaré en plein jour au troisième étage d’un immeuble de cette ville populaire, au nord de Paris. Le feu s’est propagé aux appartements voisins, avant d’être éteint par les pompiers, mais lors de l’évacuation, le corps sans vie de la jeune femme qui habitait au 8e étage a été retrouvé. L’autopsie a conclu que “le décès a résulté d’une intoxication par les fumées envahissant les parties communes de l’immeuble”, une trace de parquet. L’enquête préliminaire a alors identifié le début de l’incendie : un appartement composé de chambres où vivaient “une vingtaine de locataires bangladais”, au moins à partir de 2019, “dormant tous dans deux lits simples, à raison de quatre à six lits dans chacun de les chambres de 10 m². environ, et ce contre un loyer mensuel de 60 à 80 euros”. De nombreux appareils électriques – radiateurs d’appoint, équipements, chargeurs – qui se trouvaient dans chaque pièce “branchés sur une seule prise et situés sous les matelas combustibles”. “Ces conditions de logement caractérisaient des conditions de surpeuplement et donc de logement indigne”, également “au début de l’incendie mortel”, a jugé le parquet. “La lutte contre l’habitat indigne est une priorité d’action pour les services enquêteurs et le parquet de Pontoise, car plusieurs communes du ressort sont fortement concernées par ce problème de logement contraire à la dignité humaine”, souligne-t-il.