Le président de la commission des finances de l’Assemblée, Éric Coquerel, a été accusé par Sophie Tissier de « flirt maladroit » et de comportement « scandaleux, insultant, harcelant » lors d’une soirée à Grenoble en 2014. Le militant a également porté plainte lundi 4 juillet, pour “harcèlement sexuel.” Catégories disputées par Éric Coquerel. Des voix de presque tous les partis politiques, du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, au RN Sébastien Chenu, ont apporté leur soutien au député La France Insoumise (LFI). Le 30 juin, sur RTL, la militante féministe Rokhaya Diallo a déclaré : « J’ai plusieurs sources dans LFI et j’ai entendu plusieurs fois des femmes parler de son comportement avec les femmes. Ce sont des choses qui reviennent sans cesse.” Et d’ajouter : “Au sein de LFI, plusieurs femmes me l’ont dit.” Ce à quoi Éric Coquerel a répondu, sur une tribune du JDD, que “ces rumeurs ne sont pas fondées” et qu’il “n’a jamais eu recours à la violence ni à la coercition physique ou psychologique pour obtenir un signalement”. Ce lundi, Rokhaya Diallo avait ajouté, toujours sur RTL : « Il y en a d’autres. J’avais accès à des témoignages de première main, j’avais aussi souvent accès à des récits de journalistes qui en avaient collectionné d’autres. Ces témoignages circulent depuis un certain temps.
Prise en charge multipartite
Au sein de son parti, Éric Coquerel a le soutien de ses collègues. A commencer par Jean-Luc Mélenchon, qui s’est dit “écœuré par les attentats menés depuis 5 ans sans preuves ni preuves par un groupuscule qui instrumentalise et s’empare de la lutte cruciale contre les violences de genre et sexuelles pour régler ses comptes personnels”, sur Twitter , citant Leïla Chaibi, qui parle de “calomnie”. Sur Europe 1 ce mardi matin, le député LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, a déclaré qu’Éric Coquerel avait “toute légitimité pour poursuivre son travail” et que “personne n’a jamais défendu l’idée que personne, quelle que soit la nature des accusations, devrait démissionner de ses fonctions politiques. » A lire aussi – Face au défi d’Eric Coquerel, les Insoumis s’unissent Des membres d’autres formations politiques ont également soutenu Éric Coquerel, à commencer par Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur s’est dit ce mercredi sur le plateau de BFMTV qu’il est “très attaché à la présomption d’innocence” qui “s’applique à tout le monde, y compris à M. Coquerel”, ajoutant : “La présomption d’innocence est en soi une chose intéressante, c’est la fondement d’une démocratie ». Dans le même parti, pour la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, “Il ne faut pas que la machine se laisse emporter par les rumeurs.” Au Sénat, le député du Rassemblement national (RN) du Nord, Sébastien Chenou, invoque des “principes” qui “s’appliquent à nos adversaires politiques (…) Je considère qu’il a une présomption d’innocence”.