Le Service de santé publique du Canada (ASPC) a recensé jeudi 278 cas, dont 67 en Ontario et 202 au Québec, la province la plus durement touchée. C’est une infection contagieuse. Ce n’est pas le COVID-19. ce n’est pas aussi contagieux que le COVID-19, explique le Dr Isaac Bogoch, spécialiste des maladies infectieuses au Toronto General Hospital. Le Dr Sharon Walmsley du Toronto General Hospital Research Institute est d’accord : les cas ne connaissent pas une croissance exponentielle comme le COVID, mais le virus se propage tout aussi rapidement. Le Dr Sharon Walmsley souligne que peu de recherches ont été menées sur le monkeypox et la transmission interhumaine. Photo : Radio-Canada / capture d’écran “Nous sommes inquiets et voulons nous assurer que nous adoptons des mesures de contrôle pour essayer d’empêcher qu’elle ne se transforme en une épidémie ou une pandémie massive. » — Une citation du Dr. Sharon Walmsley, chercheuse principale au Toronto General Hospital Research Institute

Avoir un plan de match

Selon les deux chercheurs, une stratégie et des mesures de santé publique sont nécessaires pour éviter que la situation ne s’aggrave rapidement. Celles-ci doivent inclure un diagnostic rapide et une recherche des contacts afin que les personnes touchées soient isolées dès que possible pour limiter la transmission. Le Canada a besoin de plus d’antiviraux et de doses de vaccins, dit le Dr Walmsley. Dr. Isaac Bogoch ne pense pas que le monkeypox va disparaître de si tôt. Photo : Radio-Canada/Maggie MacPherson Le Dr Bogoch parle de l’importance de vacciner les personnes les plus à risque, ainsi que celles qui auront été exposées, pour les protéger du virus ou du moins réduire leurs symptômes. Cependant, les outils mis à la disposition des médecins peuvent avoir des limites. Le vaccin administré a été développé pour la variole, une maladie différente. Le monkeypox est endémique dans les pays d’Afrique, mais il n’y a pas eu d’épidémies antérieures dans les zones où il n’est pas endémique. C’était un virus négligé, note Sharon Walmsley. Aucune recherche n’a été faite et nous n’avons donc pas d’antiviraux et de vaccins dont nous pouvons dire avec certitude qu’ils seront efficaces. Il estime que les efforts de recherche doivent être redoublés.

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Actuellement, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes représentent la grande majorité des cas au Canada. Isaac Bogoch croit en une communication respectueuse et en l’engagement de cette communauté dans les efforts de santé publique. « De cette façon, vous établissez la confiance et créez une stratégie intelligente pour faire face à une épidémie. » — Une citation du Dr. Isaac Bogoch, spécialiste des maladies infectieuses au Toronto General Hospital Le Dr Walmsley prévient que nous devons rester vigilants, que le monkeypox pourrait bien être détecté dans d’autres groupes, comme les femmes et les enfants. Si cela se produit et que l’infection se propage à la population générale, il sera encore plus difficile de la contenir. Les lésions cutanées peuvent prendre deux ou même trois semaines pour guérir. Photo : iStock Les personnes touchées doivent être isolées pendant au moins deux semaines jusqu’à ce que les lésions cutanées guérissent. Si vous voulez vraiment que les gens viennent se faire tester, assurez-vous qu’ils reçoivent les soins dont ils ont besoin, et soyez en mesure de rechercher les contacts et d’informer ceux qui ont été exposés, vous devez les soutenir pendant qu’ils sont en isolement, dit Dr Bogots. Tout le monde doit manger, payer le loyer ou l’hypothèque : il faudrait penser à proposer un accompagnement, sinon, craint-il, certains hésiteront à diagnostiquer. Avec les informations d’Andréane Williams