JUSTICE – Une enquête a été ouverte sur des allégations de tentative de viol contre le ministre des Solidarités Damien Abad, a indiqué le parquet de Paris à l’AFP mercredi 29 juin. L’enquête a été confiée à la brigade pour la répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Une élue centrale accuse la ministre d’avoir tenté de la violer lors d’une soirée à Paris en 2010. Mediapart avait révélé le témoignage de cette élue, surnommée Laëtitia pour préserver son anonymat, qui dénonçait les agressions et harcèlements sexuels de Damien Abad. Selon le site de recherche, il s’agit d’un “élu centriste” qui était, au moment des faits dont il se plaint, le président d’une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau Centre, dont Damien Abad, alors député européen, était le président national.

Damien Abad dément les allégations contre la plaignante

“Il ne voit pas qui il est”, a déclaré mardi à BFMTV l’avocat de Me Benoît Chabert. “Les faits rapportés dans un article de presse sont faux et il les conteste fermement”, a-t-il déclaré, affirmant que son client était “totalement innocent”. Interrogé par l’AFP mercredi, Me Chabert n’a pas souhaité s’exprimer. Suite à la déposition de l’élu central, Damien Abad a annoncé lundi qu’il entendait à son tour porter plainte pour “accusation calomnieuse”, critiquant “des accusations mensongères et scandaleuses”. “Une fois de plus, je nie fermement toute allégation de tentative de viol ou d’agression sexuelle”, a-t-il déclaré. Me Raphaële Bialkiewicz, l’avocate de la plaignante, avait signalé à l’Agence française “une tentative d’intimidation des autres victimes”. L’avocate estime que si les faits allégués d’agression et de harcèlement sexuel sont prescrits, la tentative de viol dénoncée par son client ne l’est pas. Il s’agit d’une plainte pour “tentative de viol”, donc le délai de prescription est le même que celui du viol, soit 20 ans. “Après les événements de 2010, mon client peut porter plainte jusqu’en 2030”, a expliqué l’avocat à Mediapart. À lire aussi Le HuffPost : Abad, Darmanin… Fureur féministe contre le “gouvernement de la honte”