Grand nombre de médecins généralistes partant à la retraite, pas assez de nouveaux médecins, jeunes médecins préférant la ville à la campagne : le problème des déserts médicaux est connu depuis vingt ans. Dans les années 90, très peu de médecins étaient formés en raison du niveau insuffisant du numerus clausus. Le premier plan d’accès aux soins a été présenté en 2017. Avec un motif positif : chaque citoyen doit avoir accès à des médicaments de qualité où qu’il habite. Le voici sur papier. Sur le terrain, la réalité est bien différente. C’est alors que le projet “Ma Santé 2022” a commencé.

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La pratique individuelle de la médecine devrait être l’exception. Les professionnels de santé sont encouragés à se regrouper autour de projets de santé dans les zones au sein des centres de santé ou des centres de santé et parfois partager leur position entre l’hôpital local et le centre de santé. Pour libérer du temps médical, une nouvelle fonction d’assistante médicale est en cours de création. Son rôle : recevoir les patients, collecter les constantes et gérer l’administration. (Si la carte n’apparaît pas, désactivez votre bloqueur de publicités).

Stage en milieu rural

Pour inciter les futurs médecins à s’installer dans les déserts médicaux, les étudiants sont encouragés à y pratiquer la médecine générale et reçoivent des bourses d’études et une aide financière pour l’installation et la pratique. Le bilan du Collège des médecins est négatif. “Il peut y avoir une manne, mais elle n’est pas durable dans le temps”, a déclaré le vice-président, le Dr Jean-Marcel Murg. Trois facteurs guident un médecin dans le choix de son lieu de résidence : l’origine familiale, l’attractivité du territoire (qualité de vie, conjoint, enfants) et l’organisation du réseau de soins. Le constat est également partagé par les maires ruraux. “C’est comme cautériser une jambe de bois. Ce n’est pas suffisant. Nous avons des populations qui cherchent désespérément à se faire soigner. Il faut donner aux médecins une vision horizontale et pluridisciplinaire”, a déclaré Gilles Noël, président de la commission santé de l’Association des maires ruraux. de France.

Salaire le médecin : la bonne idée ?

Ces dernières années, plusieurs initiatives ont été lancées dans les déserts médicaux : loyer réduit ou inexistant pour les jeunes médecins, défiscalisation, construction de Ehpad avec secrétaires. Les départements ont également décidé de rémunérer les médecins généralistes comme la Saône-et-Loire, la Nièvre, la Corrèze, la Charente ou le Gers. Le département empoche la consultation à 25 €, rémunère le médecin au forfait journalier avec des salaires ajustés à la grille de service public de l’hôpital. Aujourd’hui en France, 48 % des médecins généralistes sont salariés, 41 % sont libéraux et 10 % ont un statut mixte. Payer les médecins, c’est aussi l’option que vient de faire la région Occitanie avec l’ouverture d’un premier centre de santé à Sainte-Croix-Volvestre en Ariège. “Grâce à ce nouveau service public de santé et avec les régions impliquées, nous agissons pour garantir l’accès aux soins pour tous”, explique la présidente Carole Delga. Une soixantaine de centres de santé sont prévus.

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Salaire des médecins ? L’URPS Occitanie (Unions régionales des professions de santé) s’en méfie. « Cette réponse ne peut être durable. Combien de temps nos concitoyens accepteront-ils de payer deux fois l’accès aux soins : sécurité sociale et impôts ? C’est une solution d’urgence. Il faut saluer les décisions politiques prises pour améliorer l’accès aux soins, mais à mon avis Ce n’est pas la bonne chose. Il vaut mieux que les médecins soient salariés que les médecins salariés”, a déclaré son président, le Dr Jean-Christophe Calmes. Un coût non négligeable, mais sans doute le prix à payer pour maintenir l’égalité d’accès aux soins. L’espérance de vie d’un homme vivant dans un désert médical est de 2,2 ans de moins qu’ailleurs en France, 0,9 an pour les femmes.