• À lire aussi : Un point pour les maisons de luxe, zéro pour l’amphithéâtre Cogeco • À lire aussi : Le PIB du Québec croît de 1,7 % au premier trimestre Selon le Front d’action populaire pour le redéveloppement urbain (FRAPRU), la demande d’aide pour les locataires qui se sont retrouvés sans bail au 1er juillet n’a jamais été aussi forte. “S’en tenir aux seuls chiffres officiels fournis par les services d’aide d’urgence mis en place par les communes ou les offices du logement, on touche au moins 4000 foyers qui ont demandé l’aide des autorités communales pour trouver un logement cette année. De ce nombre, au moins 600 foyers sont toujours suivis par un service d’aide et hébergés soit par des villes, soit par des proches », a déclaré la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme. Pour elle, le Québec fait face à l’une des pires crises du logement depuis le tournant du millénaire. D’autant que, dans les semaines à venir, d’autres ménages viendront s’ajouter à la longue liste des locataires sans-abri. “[Ce sera] révélant une crise beaucoup plus profonde, qui devra être traitée rapidement pour éviter que de telles tragédies humaines ne se reproduisent chaque année », a ajouté le porte-parole. Dans son rapport, le FRAPRU déplore la mauvaise gestion de la crise du logement par le gouvernement caquiste qui, selon lui, n’a pas tenu ses promesses. « Alors que cela tire à sa fin, non seulement il n’a pas tenu son engagement de livrer les 15 000 logements sociaux déjà promis au programme AcèsLogis, mais plusieurs projets ne sont même pas entièrement financés », peut-on lire dans le document. Le FRAPRU demande au prochain gouvernement de faire beaucoup mieux et appelle à une action multipartite pour lutter contre la crise du logement. Il prévoit, entre autres, la livraison de « tous les logements manquants au programme AccèsLogis et le financement de 50 000 logements sociaux sur cinq ans sous forme de logements à loyer modique, de coopératives d’habitation locatives et de logements gérés par des organismes à but non lucratif ». . “. Bien que seuls 400 foyers aient été dénombrés, l’organisation est convaincue que le nombre est en réalité beaucoup plus élevé, mais que certains foyers n’apparaissent pas encore. D’autres, qui n’ont pas eu recours à l’aide offerte par les municipalités, ont dû recourir à la location d’un logement trop cher ou trop petit, qui ne répondait donc pas à leurs besoins. La crise du logement n’a pas de favoris, et plusieurs villes du Québec doivent faire leur possible pour venir en aide aux locataires itinérants. C’est le nombre de ménages qui ont demandé l’aide de leur commune. Dans le cas de Montréal, le nombre de ménages sans abri avait presque doublé au cours des deux premières semaines de juillet. Drummondville : 135 Montréal : 118 Québec : 55 Sherbrooke : 50 Gatineau : 40 Trois Rivières : 24 Cowansville : 23 Granby : 20 Laval : 15 Saguenay : 13 Rimouski : 10 Joliette : 10 Dans la ville de Montréal, l’administration a confirmé à TVA Nouvelles qu’elle demande aux ménages qui n’ont pas trouvé de logement de composer le 311. « Nous savons que cette année est particulièrement difficile pour plusieurs, alors nous avons encore redoublé d’efforts cette année et anticipé les besoins en versant des sommes record pour soutenir tout le monde, avec plus de 3,5 millions de dollars de contributions au service de référence de l’OMHM », rapporte par courriel. Un bilan complet de l’opération aura lieu dans les prochaines semaines. Montréal demande l’aide de Québec pour accélérer la construction de logements sociaux. « Les besoins pressants de la métropole et des autres municipalités du Québec nécessitent des investissements majeurs qui permettront d’accélérer la construction de logements sociaux et abordables, qui demeure la seule façon de répondre durablement aux crises récurrentes du logement. L’abordabilité de Montréal demeure une priorité pour notre administration, et nous poursuivrons notre travail sur le Montréal abordable avec nos partenaires », souligne l’administration de la mairesse Valérie Plante.