Ce mardi après-midi, la Première ministre, Elizabeth Bourne, a tenu une téléconférence avec les Institutions régionales de santé (ARS) et les préfets. A l’heure actuelle, le retour des mesures restrictives comme le port du masque (l’obligation de transport a été levée le 16 mai) n’est pas à l’ordre du jour. A l’issue de la réunion, Matignon restait au stade des recommandations – lavage des mains, aération intérieure, etc. – pour lutter contre la recrudescence de l’épidémie.

Une “récidive évidente” de l’infection

Lundi pourtant, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a appelé les Français à repositionner le masque à l’intérieur. “Je n’irai pas jusqu’à le rendre obligatoire, mais en tout cas je demande aux Français de rendre le masque aux transports”, a-t-il déclaré à RTL, devant ce qu’il a appelé une “reprise évidente” de l’infection. La semaine dernière, la ministre, appelée à démissionner après sa défaite aux élections législatives, s’est fait vacciner d’une quatrième dose devant les médias pour relancer la campagne de vaccination. A l’heure actuelle, la deuxième dose de rappel n’est ouverte qu’aux personnes de plus de 60 ans.

Facture avant le 31 juillet

Le gouvernement doit adopter un projet de loi avant le 31 juillet afin de prolonger certaines mesures. Ainsi, le dispositif de surveillance sera maintenu jusqu’au 31 mars 2023, ainsi que la possibilité d’organiser des contrôles sanitaires aux frontières si nécessaire. La nouvelle composition politique de l’Assemblée nationale s’invitera aux discussions, même si les mesures sont moins polémiques qu’en janvier dernier, lors de l’approbation du paquet vaccination. Elle s’est déroulée dans une atmosphère d’intense tension politique, en pleine campagne présidentielle, avec d’intenses discussions et bouleversements au Palais-Bourbon. La France Insoumise (LFI), qui ne comptait que 17 députés lors de la précédente législature (contre 75 aujourd’hui) et la Coalition nationale (89 députés contre une poignée entre 2017 et 2022) étaient opposées au vaccin, tandis que les Républicains étaient très divisés. sur le sujet.

Stock de masques : L’Etat a commis une “erreur”

Le gouvernement bouge dans les œufs pour gérer cette crise. Il considère que l’opinion, massivement, n’est pas favorable au retour des mesures contraignantes. Et les critiques qui s’élèvent depuis le début de l’épidémie se traduisent dans la justice. Ce mardi, le tribunal administratif de Paris a rendu une décision attendue. “L’État a commis une erreur en ne créant pas un stock adéquat de masques pour lutter contre une pandémie associée à un agent respiratoire extrêmement pathogène”, a-t-il déclaré. Cependant, il a estimé que cette erreur ne pouvait pas être jugée comme la cause de cas spécifiques de Covid.

Covid-19 : les bases de l’épidémie en France