Certains bâtiments sont en si mauvais état que les élèves et les enseignants doivent parfois faire face à des tuiles tombant au milieu de la salle de classe et à des infestations de parasites. Avec les milliards qu’on a investis et la marge de manœuvre qu’on a laissée aux centres de services scolaires, il n’y a aucune excuse pour avoir des places qui ne sont pas adéquates, dit Jean-François Roberge. Il promet que les cas les plus urgents seront réglés d’ici la rentrée à la fin de l’été. Une recherche de Radio-Canada démontre que plus de 50 % des écoles du Québec sont dans un état de délabrement avancé. Photo : Radio Canada

Manque d’entrepreneurs en construction

Il ne présente donc aucune excuse, mais le ministre a néanmoins avancé une série d’arguments qui, selon lui, expliquent l’état de vétusté avancé de certains bâtiments scolaires. Jean-François Roberge nous invite à examiner la capacité entrepreneuriale de la province. Il y a, selon lui, un manque d’entrepreneurs en construction disponibles sur le marché pour faire face à la rénovation rapide des écoles. « Parfois, nous commençons des contrats et il n’y a même pas de soumissionnaires. » — Citation de Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation du Québec Mais il jure que son gouvernement fait de son mieux[il] peut faire compte tenu des entrepreneurs en construction. Réparer nos écoles est une priorité nationale, dit-il.

Les gouvernements précédents se sont démarqués

Nos écoles étaient dans un état lamentable à notre arrivée en 2018, raconte M. Roberge. Nous avons amélioré la situation, insiste-t-il. Le ministère de l’Éducation, sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard, avait promis que 85 % du parc immobilier scolaire serait remis dans un état acceptable. Une cible que le Cabinet Legault a révisée à 50 % durant son mandat. Or, Radio-Canada révélait mercredi que le gouvernement Legault n’atteint toujours pas sa cible. Crottes de souris retrouvées dans une salle de classe de l’École de l’Étincelle. Photo: courtoisie C’est parce que la promesse du gouvernement libéral était irréaliste, selon le ministre Roberge. L’objectif a été fixé par le gouvernement précédent alors qu’il n’avait aucune idée de la situation. Il n’avait pas inspecté les écoles. Il n’avait aucune idée du nombre d’écoles qui avaient besoin d’être rénovées. Nous ne pouvions pas compter sur cet objectif, a-t-il déclaré. Le gouvernement Legault a investi 21 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années, a-t-il rappelé. 62% de ces montants sont destinés à la rénovation, à l’implantation d’écoles, selon le ministre. Un budget adéquat, plaide-t-il, avant de promettre que son ministère saura remettre nos écoles sur les rails. Avec des informations de Gabrielle Proulx