Les photos ont été publiées sur WhatsApp
Dans cette application de messagerie électronique, des agents du ministère de l’Education nationale ont identifié des photos suspectes, qui se sont avérées être celles des sujets prévus pour la deuxième journée des épreuves brevets 2022. Sur ces photos, franceinfo a pu consulter, on peut voir quelques pages du cours de sciences, mais aussi les sept pages qui composent le cours d’histoire-géographie et l’éducation au citoyen et à l’éthique. La fuite a été jugée suffisamment importante pour retirer ces numéros de la circulation et les remplacer par des déclarations d’urgence, a indiqué l’Éducation nationale. La révélation de ces enjeux concerne l’ensemble des candidats de la filière généraliste, soit 770.863 étudiants sur les 856.172 candidats inscrits en métropole et dans les départements et régions d’outre-mer, note le site spécialisé Studyrama.
L’Education nationale va porter plainte
Jeudi après-midi, après avoir confirmé que les déclarations divulguées étaient authentiques, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé à l’Agence française son intention de porter plainte pour révéler la question de l’examen public. Selon la loi du 23 décembre 1901 qui réglemente ces examens, toute fraude liée à ces examens constitue un délit. C’est par exemple le cas de toute personne qui “communique sciemment, avant l’examen ou le concours, à l’un des intéressés, le texte ou l’objet de l’épreuve”, précise la loi. Les contrevenants risquent une amende de 9 000 euros ou une peine de prison de 3 ans ou les deux. “En fait, les peines prononcées pour ce type d’affaires sont généralement très légères, de l’ordre de 3 ou 4 mois de prison, au plus avec sursis”, a expliqué l’avocat pénaliste Olivier Morice, interrogé par Le Figaro en 2019. Car c’est quand même extrêmement Difficile de prouver que les cambrioleurs savaient vraiment que c’était bien l’objet du bilan de cette année. »
Autres fuites de réservoir dans le passé
Dès 2011, un exercice de test de mathématiques destiné aux diplômés en sciences a fuité en ligne. Trois jeunes hommes avaient été mis en examen à Marseille soupçonnés d’avoir récupéré le document auprès du père de l’un d’eux, qui s’était occupé d’un imprimeur au presbytère d’Aix-Marseille. En 2014, les problèmes du baccalauréat ont également fuité sur les réseaux sociaux, une heure avant les épreuves de philo. Une fraude de grande ampleur s’était encore produite lors de la remise des diplômes en 2019. Par la suite, le parquet de Paris avait ouvert une enquête suite à des fuites sur les épreuves de mathématiques de la série générale, transmises via des messages privés WhatsApp, via SMS et dans un forum sur Internet. . Au total, 21 personnes ont été interpellées et quatre d’entre elles ont été inculpées, dont deux candidats et un surveillant d’un lycée de la région parisienne.