Les combats se poursuivent autour de Lysychansk
Dernière grande ville de la région de Lougansk contrôlée par l’armée ukrainienne, Lyssytchansk fait l’objet de violents combats depuis plusieurs jours et a donné lieu samedi à des récits divergents de la situation sur le terrain. Du côté des séparatistes soutenus par les forces russes, un porte-parole de l’armée séparatiste de Louhansk, Andrei Marochko, a été cité par l’agence de presse russe TASS comme confirmant que le site était “complètement encerclé”. “Les combats font rage autour de Lysytchansk. Heureusement, la ville n’est pas encerclée et est sous le contrôle de l’armée ukrainienne”, a déclaré à la télévision ukrainienne Ruslan Mouzychuk, porte-parole de la Garde nationale ukrainienne. L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) a pour sa part cité des “opérations offensives” russes menées vendredi au sud et au sud-ouest de Lysytchansk dans le “but d’encercler la ville et de couper les routes logistiques ukrainiennes”.
Sloviansk et Kharkiv sont toujours sous pression russe
Toujours dans l’est, au moins quatre civils ont été tués et 12 blessés à Sloviansk depuis vendredi matin, selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko. Une attaque à la roquette a touché vendredi soir principalement des maisons d’habitation, tuant une femme dans son jardin et blessant son mari, a indiqué samedi matin un voisin à un journaliste de l’AFP. A Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, “le matin […] c’était particulièrement turbulent”, a déclaré le gouverneur régional Oleg Sinegubov, qui a déclaré que les roquettes avaient touché une partie de la ville sans faire de victimes. Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a déclaré que l’armée de l’air russe avait frappé l’usine locale de tracteurs à Kharkiv, où se trouvaient les troupes et l’équipement de la 10e brigade d’assaut, dans la montagne ukrainienne.
Alexandre Loukachenko accuse Kyiv d’avoir lancé des missiles sur son pays
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé que son armée avait abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine sur son pays, au milieu des spéculations sur l’implication croissante de Minsk dans le conflit entre Kiev et Moscou. “Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, nous avons essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu merci, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes”, a-t-il déclaré, selon le l’agence de presse d’État Belta. “Je vous répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de nous battre en Ukraine”, a-t-il toutefois assuré. Depuis l’attaque du Kremlin contre l’Ukraine le 24 février, la Biélorussie, alliée de la Russie, sert de base arrière aux forces russes. Les troupes russes avaient principalement quitté ce pays pour tenter de s’emparer de la capitale, Kyiv, avant d’abandonner fin mars face à la résistance ukrainienne et de se retirer.