Alors que l’affaire a été révélée en fin de semaine dernière, la justice a confirmé lundi “qu’aucune mise en examen n’a été faite”, “à ce jour”. En revanche, il annonce que la victime est décédée d’un “choc septique”, qui est bien une conséquence de ses blessures. 20 Minutes fait le point.
Qu’est-il arrivé ?
Les faits semblent maintenant clairs. Dans la soirée du 12 octobre 2022, le défunt a été agressé et battu par des habitants d’Escarène qui le soupçonnaient d’être l’auteur d’un vol commis peu de temps auparavant dans le village. Selon une information confirmée lundi par le parquet de Nice, il y a eu un cambriolage dans la ville entre 20h00 et 20h30 et la “victime du vol a surpris” son auteur “qui a pris la fuite”. Une personne “correspondant au signalement” qui a ensuite été “interpellée par plusieurs personnes qui résidaient” à Escarène, explique la procureure adjointe Maud Marty. Cette chasse à l’homme qui s’est soldée par un lynchage aurait été l’œuvre de plusieurs “jeunes”, dont l’un, qui “avait deux chiens”, a “battu” la victime, selon un témoin cité par Nice-Matin. Un autre ajoute qu’il s’est “déshabillé” et qu’”une partie de ses vêtements a été jetée dans le Paillon”, la rivière qui longe la ville. A 21h50, il a été retrouvé blessé par les gendarmes, a indiqué le parquet. Conduit à l’hôpital, il aurait alors assuré à sa compagne, interrogée par le journal régional, qu’”il n’avait rien volé”.
Comment est-il décédé ?
Pris en charge depuis le 12 octobre au soir aux urgences du CHU Pasteur, à l’est de Nice, sans que son pronostic vital soit engagé, selon le parquet, l’homme est néanmoins décédé après deux jours d’hospitalisation. L’autopsie pratiquée le 19 octobre a montré que la cause de sa mort était une infection générale du sang. “Les premières conclusions du médecin légiste ont pointé que le décès était dû à un choc septique après une perforation de l’intestin grêle, résultant d’un choc traumatique à l’abdomen”, explique le procureur.
Où est la recherche ?
Au vu de ces conclusions, afin d’établir les circonstances exactes du décès et à la demande du parquet de Nice, une information judiciaire a été ouverte le 21 octobre contre X pour “violences commises en réunion ayant entraîné la mort sans l’intention du don”. Selon Nice-Matin, depuis lors une certaine “omerta” a régné dans le village. Le journal régional, citant une source proche de l’enquête, affirme qu’au moins un des auteurs a été identifié, mais est en fuite. Un mandat d’arrêt aurait été émis contre son arrestation. Une information que le parquet n’a pas confirmée lundi, se bornant à relever qu’”à ce jour”, alors que “l’enquête se poursuit, aucun acte d’accusation n’a été déposé”.