“C’est parce que je crois profondément en l’avenir d’EDF que nous prenons cette décision”, a-t-il soutenu, avant d’expliquer : Pourquoi le faisons-nous? Tout simplement parce que l’indépendance énergétique n’a pas de prix et que la guerre en Ukraine nous a tous montré qu’être dépendant du gaz et du pétrole russes est la pire idée que l’on puisse avoir et donc qu’il faut être indépendant dans la production d’énergie. Selon lui, le chemin qu’il a tracé pour l’entreprise est celui tracé par Emmanuel Macron lors de son “discours de Belfort”. « La feuille de route pour la future direction d’EDF, c’est de produire plus, parce qu’aujourd’hui vous avez un certain nombre de réacteurs qui sont fermés. Nous devons produire plus le plus rapidement possible. C’est la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires et c’est la poursuite de l’engagement en matière d’énergie renouvelable”, a-t-il déclaré. A ceux qui dénoncent le démantèlement d’EDF, le ministre a répondu « qu’il faudrait une réforme d’EDF, une transformation d’EDF, pour qu’EDF soit plus efficace. EDF est également soumis à des coûts de production et à des enjeux financiers qu’il doit respecter. Mais nous en parlerons avec les syndicalistes, avec l’administration, avec la Commission européenne bien sûr. Nous aurons le temps de le faire calmement.” Alors que le ministère de l’Economie venait d’annoncer le lancement « dans l’immédiat » du processus de succession du PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy (dont le mandat s’est terminé en mars 2023), afin de mettre en œuvre « rapidement » la renationalisation de l’énergéticien souhaitée par le gouvernement, M. Le Maire a commenté ce départ anticipé : « Je remercie Jean-Bernard Lévy pour le travail qu’il a accompli à la tête d’EDF. C’est une décision commune, mais nous écrivons une nouvelle page de l’histoire de ce grand service public. “Ce n’est pas une sanction”, a-t-il tenu à rassurer. Le prochain PDG, « doit être quelqu’un qui possède les grands projets industriels, car c’est probablement l’un des enjeux les plus importants pour EDF. Et puis, qui a, pour reprendre un mot qui nous est cher désormais, le sens du compromis. Avec les syndicats, avec la Commission européenne. Nous devrons tous trouver un compromis pour transformer cette entreprise.”