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Publié le 05/07/2022 21:44
Mis à jour le 05/07/2022 21:48
Temps de lecture : 1 min.
Ils ont claqué la porte à quelques minutes d’intervalle, lassés des scandales à répétition. Au Royaume-Uni, deux ministres ont démissionné à quelques minutes d’intervalle, mardi 5 juillet. Un coup dur pour le Premier ministre Boris Johnson, de plus en plus fragilisé.
Le ministre de la Santé, Sajid Javid, a présenté sa démission en expliquant que le chef du gouvernement avait “perdu sa confiance”, dans une lettre diffusée sur Twitter. Il a été suivi quelques minutes plus tard par le ministre des Finances, Rishi Sunak.
Ces deux démissions sont intervenues peu après les excuses publiques de Boris Johnson, au sujet de la nomination en février de Chris Pincher dans son gouvernement. Ce dernier a démissionné la semaine dernière, après avoir été accusé d’attouchements sur deux hommes. Downing Street avait dans un premier temps nié avoir été informé d’accusations plus anciennes, une version discréditée par un ancien haut-fonctionnaire des Affaires étrangères. Mardi, Downing Street a reconnu que le Premier ministre avait bien été informé en 2019 d’accusations visant Chris Pincher, mais qu’il les avait “oubliées” en le nommant.
L’affaire Pincher aura été la goutte de trop pour Sajid Javid et Rishi Sunak, lassés par les scandales secouant le gouvernement et l’entourage du Premier ministre depuis des mois. Boris Johsnon était déjà considérablement affaibli par le scandale des fêtes organisées à Downing Street, malgré les restrictions face à la pandémie de Covid-19.
Se sont ajoutées plusieurs affaires à caractère sexuel au Parlement. Ces scandales interviennent dans un climat social tendu, avec une inflation au plus haut depuis 40 ans, à l’origine notamment d’une grève massive des cheminots. “Le public attend légitimement que le gouvernement soit conduit de manière compétente et sérieuse” et “c’est pourquoi je démissionne”, a écrit Rishi Sunak dans sa lettre à Boris Johnson. De son côté, Sajid Javid a jugé que les Britanniques étaient en droit d’attendre “de l’intégrité de la part de leur gouvernement”.
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