J’exagère un peu, mais ces derniers jours, le président démocrate est sous le feu des critiques de son propre camp. Alors que les républicains saluent les récentes décisions de la Cour suprême ou prennent pleinement des mesures, Biden semble céder sous le poids. Un navire sans gouvernail Que reproche-t-on à Biden parmi les démocrates très inquiets pour l’élection de novembre prochain ? “Tout” serait une réponse assez juste, mais essentiellement l’administration actuelle est considérée comme dépassée par les événements. Alors que le vétéran démocrate a promis que sa propre expérience et celle de son équipe lui permettraient d’avancer vite et bien, on se demande maintenant si le président a l’énergie et l’envie de se battre sur plusieurs fronts. Les armes à feu, l’avortement, l’inflation ou le manque de lait infantile sont des questions qui nécessitent des décisions rapides et fortes. Ce n’est pas le cas. Pire encore, il y a des rumeurs selon lesquelles le personnel de la Maison Blanche et les alliés du président au Congrès attendent un projet de stratégie. Pendant ce temps, Biden est sur les nerfs. Nouvelle crise politique S’il peine à Washington, Joe Biden brille sur la scène internationale. Ses efforts attirent l’attention et ses succès ne sont probablement pas assez mis en valeur. Même ici, cependant, une nouvelle crise se profile. Détenue en Russie depuis février, la star du basket féminin Brittney Griner a récemment adressé une lettre à Joe Biden. Rappelant qu’elle a voté pour lui et lui fait toujours confiance, Griner y exprime ses craintes alors que son procès s’ouvre bientôt. Le message de Griner souligne l’inaction apparente du président dans ce dossier. L’épouse du basketteur a récemment déclaré aux médias qu’elle n’avait pas eu de nouvelles du président, même si elle avait initialement accepté de se faire discrète en raison de la guerre en Ukraine et des tensions entre la Russie et les États-Unis. La complexité de la situation et des négociations est bien comprise, mais, là aussi, la Maison Blanche semble avoir perdu l’initiative. Après quatre mois d’emprisonnement de la star américaine, le mécontentement populaire s’intensifie.

Écoutez la chronique politique de Luc Laliberté sur QUB Radio :

Pour ajouter au poids de Biden, l’entraîneur de l’équipe de Griner s’est ouvertement demandé si la situation serait différente s’il s’agissait de LeBron James. Griner est une lesbienne noire. Exagérons-nous ? On peut le croire, mais en politique, tout est question de perception. J’écrivais le 15 juin qu’on a parfois l’impression que tout va trop vite pour le président, qu’il n’inspire plus confiance à ses troupes. Le dossier Griner vient se poser sur une pile déjà haute. Très haut…