Les Américains se rendant à l’aéroport pour retrouver leur famille à l’occasion de la Journée nationale du 4 juillet ont risqué une mauvaise surprise samedi, car les compagnies aériennes ont déjà annulé des centaines de vols, principalement en raison de problèmes de personnel. Dans l’après-midi, 600 vols avaient déjà été annulés, tandis que près de 3 100 autres avaient été retardés, selon flightaware.com. La situation était déjà difficile la veille, selon le site spécialisé, qui recensait vendredi 587 vols annulés sur un total de 3.060 dans le monde et près de 8.000 retards. Ces déboires pour les passagers américains représentent une tendance clé : les compagnies aériennes américaines, qui emploient 15 % de personnel en moins qu’avant la pandémie, peinent à gérer le retour massif des passagers dans leurs avions. Les entreprises de l’industrie disent qu’elles s’efforcent de résoudre le problème en intensifiant les campagnes de recrutement de pilotes et d’autres membres du personnel et en réduisant le nombre de sièges disponibles pour les passagers. Les responsables des compagnies aériennes citent d’autres facteurs externes aggravants, notamment climatiques ou liés au Covid. Le secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg, a rappelé samedi aux passagers via Twitter qu’ils avaient droit à un remboursement en cas d’annulation. Les pilotes de Delta Airlines ont également montré jeudi qu’ils réclamaient des augmentations de salaire en fonction du nombre d’heures supplémentaires effectuées. “C’est franchement irresponsable de surbooker. A la fin de la pandémie, nous prévoyons plus de vols que nous n’avons de personnes à piloter”, a déploré samedi l’un de leurs représentants syndicaux, Jason Ambrosi, sur CNN. Les pilotes, fatigués, ne veulent pas bloquer les passagers, a-t-il assuré, “mais c’est une question de sécurité”. Les annulations massives n’ont cependant pas empêché les voyageurs des aéroports, la Transportation Security Administration (TSA) estimant que le nombre de contrôles – près de 2,5 millions vendredi – pour la première fois « est revenu aux volumes d’avant la pandémie ». Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’un record de 42 millions d’Américains devront se déplacer en voiture durant ce week-end férié, selon l’American Automobile Association.