La NASA est capable
En avril, la NASA a tenté un test de compte à rebours. Suite à de multiples problèmes, le SLS était revenu au hangar VAB du Kennedy Space Center en Floride sans que les équipes aient pu remplir complètement les réservoirs d’hydrogène et d’oxygène liquides (2 millions de litres à -253°C et 741 941 litres à -183° C, respectivement ! ) Le lanceur de 98 mètres de haut est revenu sur la rampe de lancement LC-39B (construite pour Apollo et précédemment utilisée pour les navettes) en juin. Cette fois, le remplissage était terminé, même si une fuite d’hydrogène provoquait l’arrêt du compte à rebours à H-29 secondes alors que H-10 secondes étaient ciblées. L’agence américaine considère que la différence n’est pas significative et a donné son feu vert pour la prochaine étape… le décollage ! La vidéo de la NASA ci-dessus a été téléchargée le 30 juin. Le titre d’Artemis I: We Are Capable souligne la conviction de l’agence qu’Artemis I est le lancement le plus convaincant de son programme de retour vers et depuis la Lune.
Fin août, début septembre… ou plus tard
Artemis I est une mission sans pilote. SLS enverra une capsule Orion sur la Lune qui orbitera notre satellite physique pendant plusieurs jours avant de revenir se poser sur Terre. Il s’agit donc de refaire Artemis II qui suivra le même scénario avec cette fois 4 astronautes à bord (l’année 2024 est prévue). L’Agence spatiale européenne (ESA) est l’un des principaux partenaires du programme Artemis et fournit également à la NASA le module de service européen (ESM) de la capsule Orion. Construite par Airbus Defence and Space avec le sous-traitant Thales Alenia Space, cette unité abrite la propulsion, fournit l’électricité et l’oxygène. En d’autres termes, Orion ne peut pas orbiter autour de notre voisin céleste sans ESA. Actuellement, le SLS est retourné au VAB pour préparer son vol inaugural. Le premier lieu de lancement possible, si aucun problème technique ne survient, démarre le 23 août aux dates suivantes (heure locale de Floride pour le décollage avec l’équivalent en France métropolitaine). La fenêtre de lancement définit, pour un jour donné, la période de temps pendant laquelle le SLS peut décoller à partir de l’heure indiquée. Selon la date de départ, l’expédition sera dite courte (26 à 28 jours) ou longue (38 à 42 jours). Cela signifie que la capsule Orion reviendra sur Terre après cette période du 20 septembre au 4 octobre (hors 29/09). Chaque mois offre ensuite une dizaine de jours pendant lesquels SLS peut décoller et envoyer le jumeau Orion-ESM autour de notre satellite physique.