Les dernières recherches des gendarmes et militaires mobilisés fin juin pour retrouver le corps de Delphine Jubillard, cette infirmière tarnaise de 34 ans disparue en décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, se sont rassemblés autour du cimetière de la ville. Le site et ses environs suscitent à nouveau l’intérêt des chercheurs pour diverses raisons. D’abord parce que cette zone se situe dans un périmètre de 2km autour de la maison familiale Jubular à Cagnac-les-Mines, ce qui correspond aux dernières limites du téléphone portable de l’infirmier, encore introuvables. Ensuite, parce qu’autour de ce cimetière, non loin des panneaux photovoltaïques, se trouvent de nombreux creux et puits, héritage de l’ancien bassin minier, qui auraient pu échapper à tout recensement municipal. Une zone déjà fouillée par les chercheurs mais qui n’a peut-être pas encore livré tous ses secrets.

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Cédric Jubillar, familier des lieux

Enfin, le cimetière de Saint-Dalmaze est loin d’être un lieu inconnu pour Cédric Jubular, le mari de Delphine, qui est désormais le principal suspect dans cette affaire. Trois mois après la disparition de l’infirmière, en mars 2021, une de ses amies avait poussé le peintre plâtrier à la rejoindre dans des investigations autour du cimetière. Ce dernier lui avait montré les coutures des tombes et avait ouvert le tiroir de l’une d’elles. “J’en ai parlé ensuite aux enquêteurs”, explique-t-il à La Dépêche du Midi. On l’a encore entendu en février dernier. En mai 2021, quelques semaines avant son arrestation et sa mise en examen pour “homicide volontaire par sa femme”, Cédric Jublar s’était de nouveau rendu au cimetière de Saint-Dalmaze, cette fois en compagnie d’un proche, pour lui montrer qu’il y a “de nombreux des endroits pour cacher un corps.” Il faisait alors référence à une petite structure en béton qui s’était complètement effondrée au cœur de ce cimetière et sous laquelle, selon lui, le corps de Delphine aurait pu être enterré. “En se promenant dans ce cimetière, il voulait pointer des traces parmi d’autres”, se souvient ce proche avec qui le peintre plâtrier parcourait les allées de pierres tombales. Cette information est portée à la connaissance des gendarmes depuis l’année dernière.

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Ouvrir les tombes ?

Les enquêteurs, aidés de chiens spéciaux, ont fouillé à tour de rôle le cimetière. Mais sans succès. Récemment, l’obstination d’un stickman auprès de la gendarmerie, convaincu, selon ses propres recherches, que le corps de l’infirmier disparu repose sous une tombe bien délimitée, ne fait que souligner ce regain d’intérêt pour un lieu, qui, par définition, semble le plus approprié pour cacher une relique. Ce sourcier, policier à la retraite de Blaye-les-Mines, dit avoir commencé son enquête en février dernier et pointe du doigt une tombe qui ne semble pas scellée, la seule du cimetière où poussent des fleurs autour. Reste à savoir si les deux enquêteurs qui se sont emparés du dossier, après avoir épuisé les autres voies, donneront leur accord pour ouvrir les tombes.

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