• À lire aussi : Aucune trace d’agression sexuelle • À lire aussi : Disculpation pour agression sexuelle : l’ingénieur perd son emploi • À lire aussi : Disculpé après une agression sexuelle : Simon Jolin-Barrette ‘profondément choqué’ Le groupe dénonce les vives réactions des internautes contre le juge Matthieu Poliquin. « Accuser le juge d’utiliser des arguments périmés, réclamer publiquement sa destitution, exiger la publication de sa photo et le traiter d’agresseur sont des réactions disproportionnées et non fondées », déplore la présidente de l’AQAAD, Marie-Pier. Boulet, dans un communiqué. L’organisation rappelle que la détermination d’une sanction “est un exercice complexe et parfois dangereux”. De nombreux internautes ont dénoncé, notamment sur les réseaux sociaux, les propos du juge sur la durée de l’attaque, qui, selon son verdict, s’est déroulée “dans l’ensemble rapidement”. L’AQAAD répond aux critiques que le débat sur la durée de l’attaque est l’un des facteurs que les juges doivent prendre en compte lors de la détermination d’une peine.
« Cette trouvaille [sur la durée de l’agression] elle n’a pas entraîné la diminution de la gravité des actes commis”, tient à préciser le président. Mme Boulet rappelle aux internautes qu’il est important de lire l’intégralité du jugement avant de le commenter. “Les fortes réactions du public sont évidemment animées par un esprit de revanche, mais elles sont aussi trompeuses. […] Les critiques ignorent les nombreux passages du jugement dénonçant la conduite de l’accusé et l’importance de signaler une agression sexuelle, ce qui se voit dès les premières lignes”, peut-on également lire. L’association tient également à souligner “que l’esprit de vengeance n’anime pas la victime dans cette affaire” et que “la victime souhaite la guérison, tant pour elle-même que pour l’accusé”. Le juge Matthieu Poliquin a accordé une absolution conditionnelle à Simon Houle, un ingénieur qui a agressé sexuellement une femme ivre, afin de ne pas nuire à sa carrière. L’ingénieur avait également photographié les parties intimes de la victime. Le directeur des poursuites pénales et criminelles (DCP) a indiqué mardi que la décision serait portée en appel.