• À lire aussi: Il s’en prend à une amie soûle: pas de casier judiciaire pour un ingénieur agresseur sexuel « Après #MoiAussi, après tout le travail de dénonciation et sensibilisation, lire des passages de ce jugement est extrêmement troublant », a commenté sur les réseaux sociaux la députée du Parti Québecois Véronique Hivon, peu avant que la Couronne annonce qu’elle porterait le dossier en appel. La députée libérale Isabelle Melançon s’est dite « choquée, plus que bouleversée, outrée » en affirmant que le jugement « vient assombrir et remettre en question les femmes » qui veulent porter plainte. Manque de jugement… du juge ? Ces réactions font suite à une décision du juge Matthieu Poliquin, de Trois-Rivières, affirmant que Houle, 30 ans, ne méritait pas de casier judiciaire pour son crime commis lors d’une fête arrosée alors qu’il était étudiant en 2019. En plus d’agresser une amie saoule, il avait aussi photographié ses parties intimes. Accusé d’agression sexuelle et de voyeurisme, il avait attendu deux ans avant de plaider coupable. « Son arrestation, sa mise en accusation et le délai de plus de deux ans à penser aux conséquences […] sont suffisamment dissuasifs », a dit le juge en affirmant que l’alcool consommé par Houle ce soir-là « peut permettre d’expliquer un comportement ». Matthieu Poliquin, Juge En thérapie, Houle avait confié avoir commis une autre agression dans le passé, ce qui a été interprété comme de la « transparence ». Mais malgré la volonté du juge de ne pas nuire à la carrière de l’agresseur sexuel, ce dernier a quand même perdu son emploi, mardi. « L’entreprise a décidé de mettre un terme à son lien d’emploi lors d’un appel téléphonique », a affirmé au Journal le vice-président aux ressources humaines de Canimex, Michel Goulet. Dans le jugement, il était d’ailleurs expliqué que durant les procédures, son employeur l’avait déjà mis « à l’écart » en l’empêchant de participer aux fêtes et aux sorties de bureau, tout en le maintenant en télétravail. Houle, qui avait affirmé souhaiter rester ingénieur, avait toutefois dit en cour qu’il pourrait éventuellement changer de domaine. « Il a entrepris, à temps partiel, un certificat en droit », a d’ailleurs indiqué le juge. Vous avez des informations à nous partager à propos de cette histoire? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs? Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.