Leur avion a atterri mardi matin à Villacoublay dans les Yvelines, il y a donc 35 enfants dont “7 sont des enfants isolés”, orphelins, a détaillé le parquet national antiterroriste dans un communiqué. Sur les 16 mères arrivées en France, « 4 avaient déjà consenti au retour de leurs enfants ces derniers mois. Les 12 sont revenus accompagnés de leurs enfants”, poursuit le PNAT. « Ils sont âgés de 22 à 39 ans. Ils ont tous la nationalité française sauf deux d’entre eux qui, en revanche, ont des enfants français.” 8 de ces femmes “ont été placées en garde à vue pour exécuter un mandat de perquisition. Toutes les 8 font l’objet de mandats d’arrêt”. Le ministère précise que “les mineures ont été remises aux services compétents pour l’entretien des enfants et feront l’objet d’un suivi médical”, tandis que “les mères ont été remises aux autorités judiciaires compétentes”.

Des conditions de vie “dégoûtantes” dans les camps selon l’ONU

Ces 35 enfants s’ajoutent aux 126 enfants dont les parents avaient rejoint le territoire tenu par l’EI et avaient déjà été rapatriés en France depuis 2016. Avant ce dernier rapatriement, près de 200 mineurs et 80 mères séjournaient dans des camps du nord-est. Des Syriens contrôlés par les Kurdes, où les conditions de vie sont « odieuses » selon l’ONU. Le 14 décembre 2021, une Française de 28 ans atteinte de diabète est décédée, laissant une fillette de six ans orpheline. Fin avril, la militante des droits Claire Hédon a exhorté le gouvernement à rapatrier “au plus vite” toutes les Françaises détenues dans des camps du nord-est de la Syrie. Dans un communiqué publié mardi, l’Association des familles unies, qui regroupe des familles françaises ayant fui vers la zone irako-syrienne, dit “espérer” que ce dernier rapatriement “marque la fin de cette misérable politique” sur une affaire « au cas par cas », ce qui revient à arranger les enfants, à séparer la fratrie et à arracher les enfants à leur mère.